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Traitement d’une tumeur du foie par chimioembolisation hépatique

La chimioembolisation (TACE) a pour but d’administrer sous contrôle radiologique et de façon ciblée une chimiothérapie et de boucher les vaisseaux sanguins qui nourrissent une lésion du foie.

La nature des lésions embolisées est très variable : il peut s’agir de cancer primitif du foie (hépatocarcinome) ou de certains types de métastases.

Le but de la chimioembolisation est de retarder la progression de la maladie ou dans certains cas de rendre un patient éligible à la transplantation.

Pour des raisons techniques et de sécurité, les chimioembolisations se réalisent en plusieurs étapes, habituellement espacées de quelques semaines ou quelques mois.

Le geste sera effectué par radioguidage. Cette technique permet au radiologue de choisir son trajet afin d’administrer la chimiothérapie directement à la lésion cible.

La chimioembolisation est réalisée par une équipe médicale formée à cette technique. Elle sera assistée durant la procédure, par une équipe paramédicale. Après l’intervention, vous serez suivi par notre équipe de Gastroentérologie et vous réaliserez une imagerie de contrôle à distance afin d’évaluer l’efficacité du traitement.

Déroulement de l’intervention :

L’examen est réalisé sous anesthésie locale. Le plus souvent, le radiologue ponctionne l’artère fémorale (pli de l’aine), dans laquelle, il place un petit tuyau « introducteur ». Un cathéter est ensuite dirigé dans les vaisseaux par le médecin-opérateur, sous contrôle radioscopique, pour administrer de façon sélective la chimiothérapie qui est contenue dans des petites billes ou dans un liquide huileux.

Une fois l’examen terminé, le petit tuyau sera ôté du patient, puis l’opérateur réalisera une compression manuelle pendant 10 min afin de prévenir la formation d’un hématome au point de ponction. Un pansement compressif sera positionné au niveau du point de ponction et vous devrez rester allongé minimum 4 heures.

Dans 50 % des cas, la chimioembolisation hépatique s’accompagne de douleurs abdominales, nausées, vomissement et élévation de la température. Ce syndrome post-embolisation peut aisément être traité par des médicaments.

Risques :

Toute intervention sur le corps humain, même conduite dans de bonnes conditions, comporte un risque de complication.

Localement : au niveau du point de ponction, il peut se produire un hématome qui se résorbera en deux à trois semaines. Tout à fait exceptionnellement, des lésions de l'artère peuvent survenir lors du cheminement du cathéter dans l’artère et nécessiter un traitement complémentaire.

Généralement : les risques sont dus à l'injection du produit de contraste iodé. L’injection peut entraîner une réaction d’intolérance au produit de contraste. Ces réactions sont plus fréquentes chez les patients ayant déjà eu des antécédents allergiques. Elles sont généralement transitoires et sans gravité. Rarement, elles peuvent être plus sévères et se traduire par des troubles cardio-respiratoires et nécessiter un traitement.

Des accidents rénaux, également liés au produit de contraste iodé, sont notamment possibles chez certains patients atteints de maladies fragilisant le rein (insuffisance rénale chronique, diabète, myélome, …).

En cas de problème, prenez contact avec votre médecin prescripteur qui est celui qui connait le mieux votre dossier médical.

 

RECOMMANDATIONS :

Vous devez signaler à votre médecin ou au service de radiologie interventionnelle de Marie Curie :

- La prise de médicaments (anticoagulants, antiagrégants ou de la Metformine).

- Tout risque de grossesse.

- Les allergies (produit de contraste iodé, pansement, etc…).

Ces derniers vous donneront les instructions quant à l’arrêt ou le changement éventuel de la médica­tion ainsi que la préparation à suivre pour réaliser l’examen.

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