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L’hystérectomie coelioscopique par voie vaginale : moins de douleur et pas de cicatrice

L’hystérectomie, ou ablation de l’utérus, est l’une des interventions les plus pratiquées en chirurgie gynécologique. A la Clinique du Périnée du CHU de Charleroi-Chimay, les Dr Sylvie Dehon et Hania Keuller utilisent désormais une technique opératoire innovante, unique dans la région de Charleroi. Grâce au V-Notes, les douleurs sont moins importantes, la récupération est accélérée et la cicatrice n’est pas visible. 

 

De nombreuses femmes souffrent de pathologies gynécologiques responsables de douleurs ou de saignements qui peuvent altérer leur qualité de vie. L’hystérectomie fait partie des solutions possibles parmi tout un arsenal thérapeutique. Initialement, elle se pratiquait par laparotomie, c'est à dire en ouvrant le ventre. Ces dernières années, des solutions moins invasives, par voie coelioscopique, ont permis d’accéder à la cavité abdominale par le biais de petites incisions de moins d’un centimètre, afin d’introduire de petits instruments chirurgicaux et une caméra. Or, plus les cicatrices sont grandes, plus celles-ci sont à l’origine de douleurs post-opératoires 

Développée en Belgique depuis plusieurs années, la technique V-Notes (Vaginal Natural Orifice Transluminal Endoscopic Surgery) améliore le temps de récupération de la patiente, les douleurs post-opératoires et, surtout, elle n’engendre pas de cicatrice externes. « Au lieu d’effectuer une intervention laparoscopique par voie abdominale, celle-ci se fait par voie vaginale, explique le Dr Dehon, du service de Gynécologie - obstétrique. Sous anesthésie générale, l’abdomen est gonflé avec du dioxyde de carbone. Une caméra d’un centimètre de diamètre est introduite dans le vagin, à travers le dispositif V-Notes, de même que les instruments chirurgicaux. L’ablation de l’utérus et/ou des ovaires est alors réalisée. Tout le monde est gagnant : le chirurgien a une meilleure vision de l’intervention et est installé plus confortablement. La patiente, elle, récupère beaucoup plus vite et les douleurs sont moindres étant donné que l'incision vaginale est moins douloureuse que celle abdominale, le vagin étant moins innervé ». 

Dans la région de Charleroi, le Chu de Charleroi-Chimay est le seul établissement à pratiquer cette technique chirurgicale d’avenir, qui tend vers l’ambulatoire.

 

Dr Sylvie Dehon

Dr Sylvie Dehon

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