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Les infiltrations péridurales

Il s'agit d'une injection d'un corticostéroïde dans l'espace épidural (aussi appelé péridural ou extradural). Il s'agit d'une zone située entre, d'une part, les méninges qui enveloppent la moëlle spinale et, d'autre part, la cavité osseuse constituée par le canal vertébral. 

Le rôle du corticostéroïde est double :

- décongestionner en diminuant l'inflammation 

- agir comme antidouleur

L'injection dans l'espace péridural permet d'amener le produit directement à l'endroit où il doit agir. 

Cette technique est fréquemment utilisée. Dans les meilleures indications, les patients éprouvent une atténuation de la douleur. 

Parfois, une 2e, voire 3e injection, est nécessaire. 

Néanmoins, il est possible que certains patients n'en tirent aucun bénéfice ou pis, voient leur douleur augmenter. 

Lorsque la douleur diminue ou disparaît, il est possible d'entreprendre un programme de réentrainement progressif qui vous montrera comment corriger certaines attitudes et augmenter votre mobilité. 

L'infiltration péridurale est réalisée sous radioguidance. Il vous est demandé de vous allonger sur une table d'examen, soit sur le côté, soit sur le ventre. Certains médecins demandent qu'un Baxter soit placé dans votre bras. 

Une anesthésie locale est réalisée pour diminuer l'inconfort à l'introduction de l'aiguille péridurale. Celle-ci est avancée lentement, sous contrôle radioscopique. Vous pouvez ressentir des picotements temporaires dans votre jambe/bras. N'hésitez pas à en parler à l'opérateur mais évitez les mouvements brusques. 

Après l'injection, vous resterez éventuellement quelques temps en observation. Après cela, vous pourrez rentrer chez vous et vous mobiliser comme auparavant. 

Les corticostéroïdes présentent peu de toxicité. Cependant, comme pour tout médicament, des effets secondaires, pour la plupart passagers, peuvent survenir :

- Faiblesse musculaire, céphalées, diminution de l'activité des surrénales, gonflement de la face, augmentation de l'appétit, élévation de la tension artérielle et de la pression oculaire (en cas de glaucome, une rétention d'eau). 

- Faire apparaître un diabète latent ou déséquilibrer un diabète traité.

- Provoquer une réaction allergique. 

En ce qui concerne les risques liés à la technique : 

- Très rarement, des complications graves peuvent survenir : infection, hématome compressif au niveau du rachis. Il peut en résulter une paralysie partielle ou définitive (1 cas sur 50.000). Il est important de signaler que ces complications graves peuvent survenir aussi spontanément, en dehors de toute injection épidurale. 

- Possibilité de perforation de la dure mère : si la membrane qui contient le liquide entourant la moëlle est perforée, vous pouvez souffrir de maux de tête qui sont améliorés par la position allongée et aggravés par la position debout ou assise. 

- Prescription et modification de dosage des antidouleurs

- Changement du programme de rééducation 

- Recours à la chirurgie dans certains cas. 

 

En cas d'infiltration, il est important de vérifier si vous prenez un ou plusieurs des médicaments suivants et la raison pour laquelle ils vous ont été prescrits :

  • Aspirine, Cardioaspirine, Asaflow, Acentérine, Sédergine, Perdolan compositum ou tout autre dérivé de l'acide acétylsalicylique.
  • Sintrom, Marcoumar, Marevan 
  • Fraxiparine, Fragmin Fraxodi, Clexane, Innohep
  • Arixtra
  • Clopidogrel (Plavix), Prasugrel (Efient), Ticlopidine (Ticlid) 
  • Rivaroxaban (Xarelto), Apixaban, (Eliquis), Dabigatran (Pradaxa), Edoxaban
  • Dypyridamole
  • Diclofenac (Arthrotec, Cataflam, Motifène, Voltaren) 
  • Ketorolac (Taradyl)
  • Ibuprofen (Brufen, Bruprophar, Nurofen, Perdofemina, Perdophen, Spidifen) 
  • Naproxène (Aleve, Apranax, Naprosyne, Vimovo) 
  • Meloxicam (Gambaran) 
  • Piroxicam (Feldène, Brexine) 
  • Les anticoagulants tels que Sintrom et Plavix

Si vous êtes soigné pour des affections cardiovasculaires (Asaflow, Cardioaspirine, etc.), demandez à votre médecin traitant si vous pouvez arrêter le traitement cinq à sept jours avant l'infiltration. Si ce n'est pas possible, parlez-en à votre algologue. 

 

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