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Histoire de la Radiologie interventionnelle

La radiologie interventionnelle est née dès les années 1960 et depuis cette époque révolutionne le traitement de nombreuses maladies.

Cette dénomination provient du fait que l’on utilise les différentes techniques d’imagerie (Radiologie) afin de guider les traitements (Interventionnelle). On distingue la radiologie vasculaire qui va traiter les vaisseaux de la radiologie interventionnelle non vasculaire dont le terrain d’action est très large et diversifié.

La radiologie interventionnelle vasculaire est centrée sur le traitement des vaisseaux : les artères et les veines.

Pour les étudier, on réalise une artériographie (synonyme angiographie), ce qui signifie que les vaisseaux (artères et veines) sont visualisés en introduisant une sonde (cathéter) que l’on va faire progresser sous contrôle de l’imagerie jusqu’au niveau de l’organe que l’on veut étudier.

Par ce même cathéter on pourra également, si nécessaire, directement traiter les lésions.

Charles Dotter, radiologue américain, a réalisé en 1964 la première angioplastie endoluminale percutanée. Pour traiter une sténose (rétrécissement) de l’artère fémorale superficielle chez une patiente de plus de 80 ans, il utilisa des dilatateurs de calibres progressivement croissants pour élargir la sténose. Cette sténose était responsable d’une claudication intermittente (douleur à la marche à type de crampe, qui s’interrompt avec l’arrêt de l’effort).

Depuis lors, les progrès techniques ont été constants et les indications de ces techniques se sont étendues et sont maintenant bien codifiées. Elles remplacent une partie importante des interventions chirurgicales de type pontage.

En simplifiant les choses, la radiologie interventionnelle répare les artères obstruées (angioplastie), arrête la vascularisation en cas d’hémorragie par exemple (embolisation) mais également injecte un médicament dans un organe malade (chimio-embolisation).

Le spectre de la radiologie interventionnelle s’est élargi et n’est plus limité aux vaisseaux. Elle traite de nombreuses maladies par diverses techniques plus ou moins complexes : drainage d’abcès, ponction biopsie, néphrostomie; etc.

Les infiltrations sous contrôle scanner permettent de soulager les patients souffrants de lombalgie.

L’injection de ciment sous contrôle de l’imagerie dans une vertèbre ostéoporotique ou envahie va permettre de lui redonner une résistance mécanique efficace et soulager immédiatement la douleur.

L’utilisation de sonde de radiofréquence permet de traiter de multiples lésions cancéreuses dans le foie, le rein, etc. Des sondes permettent également de réaliser une cryoablation de différentes lésions malignes.

Le Radiologue Interventionnel est donc un spécialiste de l’imagerie qui est capable d’interpréter instantanément les images en trois dimensions, de poser les bonnes indications de ces gestes interventionnels, de posséder l’expertise pour les réaliser et suivre ensuite les patients.

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